Paolo forever
- emmanuellehutin
- 19 juin 2024
- 1 min de lecture

Le Palais Galliera accueille les images de Paolo Roversi et c’est une merveille.
J’ai toujours aimé leur flou, leur éclairage improbable, la fragilité des modèles (comme j'aime le travail de Sarah Moon). Mais à voir toutes ses photographies rassemblées, j’ai réalisé qu’à quel point elles incarnaient ma définition de la poésie.
Rien ne dure, la vie est en mouvement, impossible à figer par des lignes nettes.
La réalité n’existe pas, elle est ce qu’on raconte, elle est ce qu’on veut en voir. Elle est les grains de poussière suspendues dans un rayon de lumière plutôt que la dureté de la scène éclairée.
On se voit dans l’autre, on s’aime dans l’autre, on se déteste dans l’autre. Peu importe, nous sommes reliés, nous ne sommes qu’un.
La nudité habille de courage et de force. On est fort de ce qui nous rend vulnérable. Le vêtement habille de cette vulnérabilité qu’on masque en racontant des histoires. Des histoires de broderies, de couleurs fanées, de tissus qui glissent, de matières qui s’imposent.
Et quand bien même on se raccroche à ces histoires, on s’y dérobe, on reste multiple, flou et poétique.















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