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KENZO STYLE TALK


KENZO FW25 campagne

Je pensais bien connaître la marque KENZO, les fleurs, le sublime sac comme un seau japonais offert par mon père à ma mère, le sourire de Kenzo Takada, les couleurs d’Antonio Marras, le tigre de Leon  et Lim.

Mais j’étais passée à côté de l’essentiel.

 

Grâce à des Style Talks que je viens d’animer dans ses boutiques parisiennes, j’ai découvert le cœur de la marque et ce cœur m’a conquise.

 

 

Dans la collection A/H 25, il y a deux lapins, un rose et un bleu, respectivement Lucky Me et Lucky You, échappés d’une collection KENZO de 1979. Ces deux petits lapins m’ont fait réfléchir : quelle place je donne à l’humour dans mes looks et plus généralement à l’autodérision ?

Hum hum, aucune ?

 

Pendant toutes ces années, j’ai eu mille occasions de raconter le lien entre la mode et la confiance en soi, de parler de ces pièces qui vous donnent un shot instantané d’assurance, de ces looks qui vous vont vous sentir à la fois vous-même et un peu mieux que ça. J’ai eu mille occasions de montrer des associations qui racontent sans effort une exigence esthétique, qui subliment la silhouette, magnifient une personnalité.

 

Pourtant, il y a quelque chose qui exprime également une grande confiance en soi et de manière peut-être plus fédératrice : l’autodérision. Car si on est capable de rire de soi, c’est donc que notre ego est suffisamment costaud pour se permettre lucidité et auto critique. Tout à coup, cela nous rend vulnérable mais une vulnérabilité qui est choisie, qui parle d’une envie de s’ouvrir à l’autre, de se montrer sans masque, avec authenticité. L’autodérision ne cherche pas à faussement se rabaisser pour mieux se valoriser, c’est davantage un lien avec les autres, une porte qui s’ouvre et qui dit « je suis prêt.e pour une vraie rencontre ». Ces rencontres qui vous laissent un tout petit différent.e de ce que vous étiez juste avant.

 

L’autodérision nous libère de la course à la performance, de la compétitivité, elle crée chez les autres une envie à leur tour de baisser la garde et de s’ouvrir.

 

J’ai réalisé à quel point derrière l’image joyeuse et colorée de KENZO il y avait cette envie essentielle : ne pas se prendre trop au sérieux sans pour autant faire de compromis sur l’allure.

 

Alors pendant les Style Talks, nous avons parlé de tout cela avec les client.e.s et je leur ai montré que pour embrasser cet esprit de légèreté, il n’y a qu’à jouer au jeu des contrastes, des télescopages, des rencontres improbables. KENZO est la marque où les univers se rencontrent, où l’est rencontre l’ouest, où la maîtrise du tayloring rencontre une fantaisie anticonformiste, où le denim japonais rencontre les fleurs.

 

Évidemment je ne peux en dire plus ni vous montrer les looks (qui ont pioché allègrement dans la collection Homme, la marque est géniale aussi pour cette fluidité). Ce que je peux en confier ce sont les mots d’une femme fidèle à KENZO qui a dit « la mode me permet d’exister ». Ça m’a donné des frissons. La preuve qu’on peut combiner légèreté et profondeur, créativité et réflexion, le tout en s’amusant autour de la collection. Lucky Me !



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