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Fantasme avouable


Je voudrais être un homme. Un homme riche. Pas pour les avantages que notre chère société patriarcale et capitaliste me donnerait (quoique, si j’en crois Ken dans le film Barbie, la révélation serait sans doute vertigineuse). Non ce serait simplement pour pouvoir m’habiller en Dior par Kim Jones.


Avec un vestiaire qui fusionne l’univers du masculin et du féminin, je pourrais vivre la même émancipation que celle vécue par les femmes qui ont porté du Saint-Laurent dans les années 70.

J’inventerais les nouveaux codes de la masculinité. Je garderais la beauté du tayloring, les lignes nettes des vestes et pantalons larges. Je fermerais ma veste avec une broche bijou, je porterais des jupes à plis plats avec des bottes et des grosses chaussettes, des pulls brodés, des t-shirts en gaze, des bijoux aux oreilles et autour du cou. Et toujours les mains dans les poches, car le raffinement, quand il est juste, n’enlève rien à la nonchalance.

J’accueillerais en moi l’énergie du féminin, celle qui me ferait délaisser les luttes de pouvoir en faveur de la solidarité, qui me mettrait à l’écoute de mes émotions et m’en rendrait plus puissant.

Je serais singulier et entier, beau et cool.

Bref, immense admiration pour la mode de Kim Jones qui prend en compte la complexité de chacun et offre la fluidité pour réconcilier le fond et la forme. Le tout dans une grande beauté.


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